La prospective cherche à appréhender les valeurs, les aspirations et les clivages présents au sein de la société. Pour les institutions publiques, percevoir l’évolution des représentations (conscientes ou non) et des motivations profondes des usagers-citoyens constitue un prérequis pour nourrir leur stratégie dans la durée et être en capacité d’accueillir chacun avec ses différences.
L’action publique ne s’adresse pas à des consommateurs, mais à des citoyens conscients des enjeux de justice sociale, de solidarité ou d’environnement et qui souhaitent pouvoir en débattre : discuter des finalités du service rendu et pourquoi pas contribuer à sa conception… Le spectre de la participation citoyenne est très ouvert.
L’évaluation interroge les effets de l’action publique au regard de ses objectifs initiaux et des réalisations accomplies. Elle vient alimenter la décision avec un retour objectivé sur l’exécution des intentions, les bénéfices obtenus, les freins rencontrés, les marges de progrès, et permet de rendre compte du chemin parcouru. Dans une perspective d’amélioration du service rendu, elle vient souvent consulter les usagers. Plus globalement, cette pratique a vocation à renforcer la capacité de l’action publique à faire évoluer les pratiques au service de l’intérêt général.
Les approches par les usages sont centrées sur la vie quotidienne des usagers et sur l’expérience utilisateur. Par le bais de méthodes spécifiques (enquêtes d’usages, design de service, ethnographie, entretiens…), elle vise à analyser les ressentis et les retours d’expérience des usagers et de toutes les parties prenantes. Le but est ainsi d’améliorer ou développer des services publics qui répondent aux enjeux de la collectivité, tout en étant le plus en phase possible avec les attentes des usagers et l’évolution des modes de vie.