Une première phase vient de s’achever avec l’INRA d’Angers et l’INSA de Lyon : il fallait faire sauter des obstacles comme le rapport du végétal à la lumière. La salade, notre modèle de travail, est un légume rustique et très populaire : les Français en consomment chaque année environ 23 par personne (27 millions par an dans le Grand Lyon !). Or une salade parcourt en moyenne 1 000 kilomètres entre le champ et l’assiette, toutes régions et saisons confondues.
Nous avons fait le choix de la culture en hydroponie car elle tend vers 0 % de nitrates et de pesticides grâce aux apports contrôlés en sels minéraux et nutriments. La construction assure entre 70 et 80 % d’humidité, des apports maîtrisés de CO2 et d’UV, des écarts de température inférieurs à 3 degrés…
Nos premières projections tablent sur une production de 600 000 salades par an, à coût réduit pour le consommateur puisque la logistique représente aujourd’hui jusqu’à 60 % du prix d’un pied. Nous mettons en place, à l’automne 2015, deux sites pilotes de 50 m2 chacun, l’un au lycée agricole Angers Le Fresne, l’autre dans une serre horticole de l’INSA sur le campus de LyonTech-la Doua à Villeurbanne. Quand nous aurons montré que le concept est maîtrisé, ces sites permettront de faire de la recherche et du développement avec d’autres plantes.