Dès le début du confinement, la pandémie a fait l’objet de pléthore d’analyses et de propositions venant du monde intellectuel, de la société civile et du monde politique, qui ont eu pour effet d’ouvrir l’imaginaire politique. Le procédé utilisé a souvent été un peu artificiel, en faisant comme si l’on pouvait inventer le monde d’après en mettant de côté les contraintes du monde d’avant.

Dans ces analyses, trois interprétations ont relié le thème de la démocratie à celui de la crise :
• la pandémie est une menace pour les démocraties, en raison des mesures privatives de liberté prises par les États ;
• elle constitue un test, et un moyen de comparer l’efficacité des régimes politiques ;
• elle constitue une opportunité pour nos démocraties de se préparer à de futures crises globales, en réinterrogeant leur fonctionnement, leurs méthodes de délibération et leurs choix politiques.

Il est probable que la pandémie accélère les mutations en cours. Mais elle a aussi été un révélateur de transformations qui avaient pris de l’ampleur à bas bruit depuis des années.

Le parti pris de cette note est de faire dialoguer le corpus que l’on peut consulter sur Millénaire 3 sur le thème de la démocratie avec les analyses produites pendant et à l’issue de la pandémie de Covid-19.