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Pour un nouveau contrat social basé sur la gestion du temps dans l’entreprise

Texte de Didier Livio

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Date : 01/01/2002

Didier Livio part du constat selon lequel le temps de travail qui n’occupe plus qu’une part minoritaire du temps de vie des personnes est toujours le référent en matière d’organisation et d’articulation des temps sociaux.

De ce fait, l’entreprise demeure au cœur de la problématique émergente des temps de vie.
Il est donc nécessaire de prendre en compte les logiques et les contraintes propres aux différents acteurs pour mettre en œuvre les nouvelles formes d’organisation qui iront dans le sens d’une meilleure articulation des temps de vie des personnes.

Dans un contexte où l’entreprise a subi de nombreuses mutations ayant bouleversé son organisation, la flexibilité du travail apparaît contraire à ses besoins d’hommes performants. La clé de la réussite pour des entreprises compétitives se trouve dans la possibilité pour chacun de maîtriser son temps de travail ce qui donnera à l’entreprise toute la souplesse dont elle a besoin sans précarité pour les salariés.

L’annualisation du temps de travail avec la modulation importante des horairesapporte à l’entreprise la souplesse nécessaire tout en conservant une linéarité et donc une sécurité de revenus et de statuts.

Ceci implique que le salarié et l’entreprise négocient les ajustements nécessaires dans le respect de la performance de l’entreprise. Seule cette organisation du travail peut garantir la performance économique au plan mondial car elle donnera à l’entreprise les moyens de répondre à la pression du marché. Le nouveau contrat économiqueconsistera donc à mettre au point un nouveau mode de régulation, de fiscalité et de protection sociale. Ce contrat concerne les acteurs de terrain, les institutions à tous les niveaux depuis la commune jusqu’au niveau européen.