Nature en ville : comment et pourquoi répondre à cette demande croissante ?

Symboles de « culture » et de « civilisation », les villes se sont pour partie construites en opposition à la « nature » et au « sauvage ». Mais comme chacun sait, à trop chasser le naturel… il revient au galop ! Après des décennies d’étalement urbain, de minéralisation et d’artificialisation des sols, la végétalisation des villes revient en force à l’agenda politique. 
 
Du côté des arguments qui jouent en sa faveur, la végétalisation apparaît d’abord comme une réponse incontournable aux défis écologiques du 21ème siècle. Elle permet d’adapter la ville au changement climatique, de dépolluer l’air et les sols, de redonner sa place à la biodiversité ou encore de mieux gérer le cycle de l’eau. Faire entrer davantage de végétal dans la ville, c’est également répondre à une demande sociale de plus en plus forte, au moment même où la science nous révèle l’importance de la présence de la nature pour notre santé physique et psychologique.
 
Reste que, si elle n’est pas avare de vertus, la nature en ville pose également bien des questions aux gestionnaires. Jusqu’à quel point sommes-nous réellement prêts à redonner sa place à la nature en ville ? Faut-il inventer des modes de gestion plus économes et laisser davantage les écosystèmes s’organiser par eux-mêmes ? Est-il seulement possible de le faire sans changer nos regards sur la nature en ville ? Peut-on toujours concilier les exigences des végétaux avec celles liées à la fourniture des services urbains ? Comment inviter les propriétaires de jardins et autres citoyens à participer à l’effort collectif ? Comment éviter que la nature devienne un élément de gentrification ?
 
La  Métropole de Lyon s’est attachée depuis plusieurs décennies à réintroduire la nature en ville. Plus encore qu’hier, la végétalisation est aujourd’hui une de ses priorités. Ce chantier explore les enjeux ayant trait à la nature urbaine, à travers une relecture des ressources de Millénaire 3.