Archives : Hier, quelles étaient les « mobilités de demain » ?
Article
Millénaire 3 mobilise ses archives pour redécouvrir les mobilités de demain vues d'hier.
< Retour au sommaire du dossier
Article
C’est le premier constat qui ressort de la séance. Supplantée par des modes de transport alternatifs (vélo, trottinette, scooters, transports collectifs, marche à pied…), la voiture représente désormais seulement 25% de nos déplacements dans le centre de Lyon (42% hors Lyon et Villeurbanne) et ne roule plus qu’une heure par jour, ou seulement le week-end et les vacances. Dans le centre, 40% des véhicules des résidents restent immobiles la journée (soit 100 000 véhicules). Et pourtant, la voiture occupe encore 80% de la voirie publique.
Les véhicules se multiplient dans l’espace public, de même que les emprises au sol (terrasses, pas de porte, panneaux, etc.), le mobilier, les équipements et capteurs en tous genre (stations d’autopartage, potelets, horodateurs, bornes wifi, etc.). Cette hybridation réinterroge le partage de l’espace public, jusque-là pensé selon des catégories des flux : le trottoir aux piétons, la rue aux voitures et aux transports en commun. Les usagers n’ont plus les mêmes besoins mais convoitent les mêmes places. Réguler le stationnement permet de régler les conflits d’usage en priorisant (visiteurs courte durée, résidents, touristes, livraison, etc.). La neutralisation de l’espace public par la voiture représente par ailleurs un coût d’opportunité pour la Collectivité qui pourrait utiliser cet espace pour d’autres usages (terrasses de restaurants par exemple).
Avec 1 300 000 places disponibles sur le Grand Lyon (parkings, garages, parcs-relais publics et privés cumulés), l’offre globale de stationnement semblerait suffisante au regard de la demande (un parc automobile de 600 000 véhicules.). Mais cette offre est inégalement répartie, concentrée spatialement et éclatée entre de multiples acteurs, surtout privés (65%).
Où sont les marges de manœuvres ? Dans la sphère privée justement. Garages vacants de particuliers (20% sur la Métropole), parkings d’entreprises délaissés (la nuit et le jour) : « les parkings privés restent largement sous-utilisés à ce jour. De plus en plus d’entreprises spécialisées réfléchissent à leur mutualisation ; des promoteurs, à leur conversion en logement ou bureau », explique un participant.
Selon les enquêtes, une offre performante de transports en commun ne suffit pas à changer les habitudes : lorsqu’ils sont assurés de trouver une place gratuite sur leur lieu de travail, les actifs utilisent leur voiture dans 9 cas sur 10, peu importe que ce lieu soit facile d’accès en transport en commun. « Il faut faire payer le stationnement, si on veut inciter au changement de comportement. C’est le principe de la carotte et du bâton », conclut un participant.
Télécharger les actes de la séance information-débat du 2 juillet 2018.
Article
Millénaire 3 mobilise ses archives pour redécouvrir les mobilités de demain vues d'hier.
Étude
À partir d’une enquête documentaire et d’entretiens, cette étude propose une compilation de scénarios prospectifs sous la forme d’images commentées qui mettent en scène des trajectoires potentielles pour les rues de la métropole lyonnaise.
Étude
Cette étude propose une analyse stratégique des acteurs dans/de l’espace public pour intégrer préoccupations écologiques et usages numériques.
Étude
En déployant les tendances issues de la littérature et de benchmark nationaux et étrangers, cette étude interroge la cohabitation des mobilités dans une rue qui demeure un espace contraint.
Étude
Cette étude revient sur sept modèles de rue où s’applique une prise en compte des rythmes. Mises bout à bout, ces logiques de régulation temporelle révèlent un mouvement global qui consiste à penser autrement l’organisation de la voirie par un arbitrage, selon les besoins et les lieux.
Interview de Isabelle Baraud-Serfaty
Fondatrice d'Ibicity
Texte d'auteur
Face à la crise, Luc Gwiazdzinski appelle à une intelligence des temps et des mobilités.
Article
Retour sur la séance information-débat organisée le 26 mars 2019.
Article
Retour sur la séance information-débat organisée le 2 juillet 2018.
Article
Quelles sont les promesses et les risques de la dynamique servicielle ? Quels sont les acteurs et les manières de conduire avec eux la ville servicielle ?
Interview de Georges AMAR
Ancien directeur de l'unité prospective et développement de l'innovation à la RATP
Étude
Assisterait-on à une réinvention du fait départemental ?
Article
Si la transition écologique doit s’envisager comme une réorientation globale et transversale de nos modes de vie, les enjeux de mobilité devront être saisis comme l’un des dénominateurs communs aux différents secteurs d’activité à transformer.
Ce dossier traite de la mobilité dans l’espace géographique, de l’idée de mouvement au cœur des imaginaires de notre société et des manières d'en décoder le fonctionnement social.
Texte de Julien CASALS
Et si on donnait vraiment la parole (et les moyens d’agir) aux habitants ?
Étude
Découvrez Mémoires - Rétroprospective, le podcast de Millénaire 3, sur les 45 ans d’histoire de la Communauté Urbaine de Lyon (1969-2014).
Interview de Jonathan Sebbane
Directeur Général de Sogaris
Étude
Dans ce numéro : un dossier consacré à la ville servicielle.
Texte d'Isabelle Baraud-Serfaty
Isabelle Baraud Serfaty, experte en économie urbaine, apporte un regard extérieur et critique à l'étude "Grand Lyon, métropole servicielle, quelles transformations pour l'action publique ?"
Interview de Stéphane SAUSSIER
Professeur de sciences économiques, IAE Paris, chercheur au Gregor