Archives : Hier, quelles étaient les « mobilités de demain » ?
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Millénaire 3 mobilise ses archives pour redécouvrir les mobilités de demain vues d'hier.
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« Le paysage de la mobilité change très vite. Le risque aujourd’hui est réel d’être dépassé par tous ces nouveaux services, soutenus à coup de milliards par les géants de l’industrie et du numérique. Comment défendre le rôle de la puissance publique ? Comment préserver l’intérêt général ? », lançait Jean-Luc Da Passano, Vice-président métropolitain, en ouvrant la rencontre sur « Les nouvelles mobilités », organisée le 26 mars dernier. À la tribune, Pierre Soulard, responsable du service Mobilité urbaine à la Métropole de Lyon, et Benjamin Pradel, sociologue-urbaniste, exposent des pistes de réflexion. Passage en revue de ce qu’il faut retenir.
Vélos, scooters en libre-service, trottinettes en free-floating, transports à la demande, … les acteurs privés se multiplient dans tous les champs de la mobilité urbaine. Industrie, transport, numérique : les genres s’hybrident, les technologies se mélangent avec des solutions de plus en plus poussées, intégrant toutes les étapes de la chaîne de valeur, au-delà du transport : services de mise en relation, billettique, applications géo- localisées (calculateur d’itinéraires), etc.
Tous ces nouveaux services produisent une foule d’informations en temps réel sur les usagers et leurs déplacements (en termes de durée, distance, parcours, profils), qui ont une valeur marchande : les opérateurs privés peuvent les revendre à des fins commerciales, les utiliser pour suivre les utilisateurs ou adapter leurs services.
Porté par ces évolutions, un nouveau concept s’apprête à révolutionner le secteur : le MaaS (Mobility as a Service). Demain, une application unique nous proposera un service de mobilité complet, incluant tous les modes de transports, privés ou publics. A l’instar de la téléphonie mobile, nous souscrirons à des bouquets de services mensuels (de kilomètres ou de trajets). La mobilité ne pourra plus se passer de ces plateformes qui, en agrégeant nos données, pourront nous offrir du sur-mesure.
En pratique, qui va récupérer nos données et les vendre ? Qui détiendra l’information et donc, le pouvoir ? Ces évolutions invitent les collectivités locales à repenser leur rôle comme organisatrices de mobilité. Désormais, l’enjeu pour elles, ne consiste plus tant à gouverner un réseau de transport par la data qu’à en assurer une bonne distribution. Elles sont appelées à devenir des « tiers de confiance » garantissant une diffusion ouverte et transparente des données de mobilité. Pour cela, elles disposent d’un levier puissant : la contractualisation. Elles peuvent négocier avec les opérateurs des conventions d’exploitations vertueuses en échange d’un accès au domaine public. D’ores et déjà, la Métropole de Lyon a négocié avec les opérateurs d’auto- partage de l’agglomération une mise à disposition hebdomadaire des données, assortie d’autres obligations (un service « 7jours/7 et 24 heures/24 » disponible y compris en périphérie lyonnaise et une transparence de la politique tarifaire).
C’est l’autre grand défi pour les collectivités. Car ces nouveaux services apportent leur lot de nuisances : espace public saturé ; abandons de véhicules en free-floating sur le trottoir, conflits avec les piétons... En attendant la future LOM (Loi d'Orientation des Mobilités), qui encadrera notamment le free-floating, le Grand Lyon a engagé un dispositif de régulation : charte de bonne conduite, instauration d’une redevance d’occupation du domaine public (NDLR : cette redevance a été votée le 20 mai 2019 par la Ville de Lyon), et partenariat en bonne intelligence avec les opérateurs.
Face aux nouvelles formes de mobilité, la puissance publique doit veiller à maintenir les grands principes d’intérêt général : assurer une continuité de service ; veiller à son accessibilité pour tous et à son adaptation aux nouveaux usages. Tout l’enjeu consiste à ne pas manquer les opportunités offertes, notamment en termes de mobilité douce, sans être dupes sur les risques et les dérives. Il est essentiel ne pas se laisser dépasser par les nouveaux opérateurs privés, pour défendre une mobilité durable, respectueuse de l’environnement et des prérogatives des citoyens.
Prendre du recul ensemble sur des questions de société
Réfléchir avec les acteurs locaux aux enjeux des politiques publiques, c’est l’enjeu de ces rencontres-débats initiées par la Métropole de Lyon et la Commission Consultative des Services Publics Locaux (CCSPL). Le principe : croiser le regard de professionnels de la Métropole de Lyon et d’experts extérieurs (sociologues…), sur des sujets émergents, auprès d’un public élargi (associations d’usagers, élus, membres du Conseil de développement, autres collectivités…).
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Millénaire 3 mobilise ses archives pour redécouvrir les mobilités de demain vues d'hier.
Étude
À partir d’une enquête documentaire et d’entretiens, cette étude propose une compilation de scénarios prospectifs sous la forme d’images commentées qui mettent en scène des trajectoires potentielles pour les rues de la métropole lyonnaise.
Étude
Cette étude propose une analyse stratégique des acteurs dans/de l’espace public pour intégrer préoccupations écologiques et usages numériques.
Étude
En déployant les tendances issues de la littérature et de benchmark nationaux et étrangers, cette étude interroge la cohabitation des mobilités dans une rue qui demeure un espace contraint.
Étude
Cette étude revient sur sept modèles de rue où s’applique une prise en compte des rythmes. Mises bout à bout, ces logiques de régulation temporelle révèlent un mouvement global qui consiste à penser autrement l’organisation de la voirie par un arbitrage, selon les besoins et les lieux.
Interview de Isabelle Baraud-Serfaty
Fondatrice d'Ibicity
Texte d'auteur
Face à la crise, Luc Gwiazdzinski appelle à une intelligence des temps et des mobilités.
Article
Retour sur la séance information-débat organisée le 26 mars 2019.
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Retour sur la séance information-débat organisée le 2 juillet 2018.
Article
Quelles sont les promesses et les risques de la dynamique servicielle ? Quels sont les acteurs et les manières de conduire avec eux la ville servicielle ?
Interview de Georges AMAR
Ancien directeur de l'unité prospective et développement de l'innovation à la RATP
Étude
Assisterait-on à une réinvention du fait départemental ?
Article
Si la transition écologique doit s’envisager comme une réorientation globale et transversale de nos modes de vie, les enjeux de mobilité devront être saisis comme l’un des dénominateurs communs aux différents secteurs d’activité à transformer.
Ce dossier traite de la mobilité dans l’espace géographique, de l’idée de mouvement au cœur des imaginaires de notre société et des manières d'en décoder le fonctionnement social.
Texte de Julien CASALS
Et si on donnait vraiment la parole (et les moyens d’agir) aux habitants ?
Étude
Découvrez Mémoires - Rétroprospective, le podcast de Millénaire 3, sur les 45 ans d’histoire de la Communauté Urbaine de Lyon (1969-2014).
Interview de Jonathan Sebbane
Directeur Général de Sogaris
Étude
Dans ce numéro : un dossier consacré à la ville servicielle.
Texte d'Isabelle Baraud-Serfaty
Isabelle Baraud Serfaty, experte en économie urbaine, apporte un regard extérieur et critique à l'étude "Grand Lyon, métropole servicielle, quelles transformations pour l'action publique ?"
Interview de Stéphane SAUSSIER
Professeur de sciences économiques, IAE Paris, chercheur au Gregor