Start-up & entrepreneuriat innovant (2/3) : Approche par filière

Afin de comprendre plus précisément les ressorts du « phénomène start-up » et l’impact des nouvelles formes d’entrepreneuriat innovant sur le territoire, la Direction de la Prospective et du Dialogue Public a suivi les parcours de croissance d’une cohorte d’entreprises.

Les « start-ups », entendues ici comme des entreprises jeunes, innovantes et à la recherche d’un modèle économique, ont suscité beaucoup d’attentes au milieu des années 2010 pour renouveler les capacités d’innovation du secteur privé, voire disrupter des filières bien structurées. La recherche et le soutien à des « licornes » (entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars) ont ainsi guidé beaucoup d’initiatives d’accompagnement publiques et privées.

Mais dans les faits, quel est l’impact des entreprises innovantes sur les filières économiques ? Plus précisément, quels sont les liens entre jeunes pousses et grands groupes ?

À travers ce deuxième dossier de la trilogie « start-up & entrepreneuriat innovant », l’impact des start-ups est étudié sur trois filières : l’alimentation, l’énergie et l’assurance. Une analyse synthétique et des témoignages d’entrepreneurs et spécialistes menés en 2018 mettent en évidence les points de convergence et de divergence entre ces trois secteurs.

Il en ressort une réelle complémentarité entre innovation portée par les jeunes entreprises innovantes et stabilité de PME ou grands groupes : ces derniers misent le plus souvent sur des start-up pour externaliser leur innovation ou leur R&D, tout en intégrant les innovations utiles à leur activité, alors que les entreprises innovantes peuvent bénéficier quant à elle de soutiens financiers ou matériels (chaînes de production pour le prototypage) pour leur preuve de concept.

Passé le temps de la fascination pour la disruption, les acteurs publics locaux ont tout intérêt à jouer sur cette complémentarité.