Comme dans l’industrie du semi-conducteur, les prix ont considérablement baissé du fait des volumes produits : il y a un effet direct entre volume et prix. La part de main d’œuvre dans la production d’un panneau photovoltaïque est très faible, de l’ordre de 1 à 2 % maximum, et il y a eu de gros investissements dans l’innovation qui ont permis d’optimiser tous les procédés : la quantité de matière, la quantité de silicium, la façon dont il est dopé, coupé, assemblé, tout est drastiquement optimisé. Dans le même temps, à chaque fois qu’on atteignait certaines limites d’optimisation, de nouvelles solutions technologiques ont permis d’augmenter la performance de l’effet photovoltaïque, notamment concernant la chimie du dopage.
Il faut rappeler qu’une cellule photovoltaïque, c’est un vecteur qui permet de transformer des photons en mouvements d’électrons. Au début de la filière photovoltaïque, il y avait beaucoup d’obstacles dans le transfert de l’électron au sein du module vers le circuit électrique. Petit à petit, la recherche menée en Australie, aux Etats-Unis et en Europe a permis de mieux comprendre ces mécanismes afin d’empêcher au maximum les obstacles, grâce à l’arrivée de nouveaux procédés comme l’IBC et le TOPCon qui permettent d’améliorer ce transfert entre énergie photonique et électrons.
Aujourd’hui, on arrive dans une ère où la filière silicium est extrêmement compétitive et, à moyen et long terme, on sait que la suite va passer par des technologies comme l’hétérojonction ou les cellules hybrides.