J’ai effectivement créé ma première entreprise, Novexel, en 1993. J’avais 25 ans, et le profil du jeune startupper ambitieux. Novexel s’est développée jusqu’à atteindre une quarantaine de salariés. Par la suite, on a vendu Novexel à des Américains (PRG Group). La somme était belle et ils nous proposaient un développement international (Espagne, Italie, Angleterre, Belgique, Israël). Je suis resté 5 ans dans l’entreprise après le rachat. C’était une forme d’intrapreneuriat finalement. J’ai quitté cette entreprise en 2004 car j’avais envie de repartir dans l’entrepreneuriat.
En 2006, j’ai créé Dynergie, tout seul, avec 10 000 € de fonds propres, sans aide hormis le soutien amical de Louis Veyret. Dynergie est une société du conseil en financement de l’innovation auprès des PME-PMI, pour les aider à obtenir des crédits d’impôts notamment. C’était à l’époque de la libéralisation du marché de l’énergie qui laissait augurer de nouvelles opportunités business. Dans les faits, ces opportunités se sont révélées assez minces. L’entreprise a connu une forte croissance assez rapide. Louis Veyret m’a rejoint en 2009. Nous avons été lauréats Novacité et obtenu le statut JEI [Jeune Entreprise Innovante]. Dynergie est le service de R&D externalisé de nos clients.
Avec le recul, je suis plus l’aise quand il s’agit de partir de zéro, et non pas de gérer un gros paquebot. Créer une boite qui se développe bien, c’est compliqué et cela génère pas mal de frustrations. Ce qu’on a appris au fil du temps, c’est que l’on peut rester dans une posture entrepreneuriale au sein d’une entreprise établie si l’on structure l’entreprise de telle sorte à pouvoir rester disponible et actif sur la prospective, la stratégie et organiser la gestion du quotidien.