L’idée d’entreprendre a été guidée par l’envie de faire des choses par moi-même, sans hiérarchie. J’ai pourtant eu cette possibilité dans différents postes dans ma carrière, chez KPMG puis chez Fiducial, avec des responsabilités et une capacité d’initiative. En 1999, en réaction à une situation professionnelle qui ne me convenait pas je me suis posée une première fois la question de passer à mon compte. Mais c’est en 2005, que j’ai passé le cap. J’ai eu une sorte de crise de la quarantaine, le sentiment que si je n’arrivais pas à faire quelque chose par moi-même je serais passé à côté d’une partie de ma vie professionnelle. J’avais un très bon salaire mais l’impression de ne pas me réaliser, de m’enfermer dans une zone de confort. Pour moi, l’entrepreneuriat c’est la dernière aventure humaine, le dernier frisson qui existe sur cette planète ! Regardez comme la montée de l’Everest est devenue une formalité : il n’y a qu’à prendre un hélicoptère ! Tous ces grands défis humains ont disparu. Avec mon épouse, qui est expert-comptable également, nous avons mis notre première entreprise, Easy Compta, en route. C’était une aventure commune mais c’est elle qui s’est lancée la première. Je l’ai rejointe un an et demi plus tard.
En 2006, nous avons acheté un grand local, et embauché. Le fait de partir de rien nous a permis de construire la culture de l’entreprise que nous souhaitions, choisir nos collaborateurs. Si nous avions racheté quelque chose, il aurait fallu s’adapter. Nous avons construit un nouveau monde. Nous sommes passé de 0 à 1500 clients en 10 ans et avons aujourd’hui 38 collaborateurs. Le fait d’avoir eu les clés pour nous structurer très tôt a été déterminant. Cela nous a grandement aidé lorsque l’on a grandi car nous avions déjà des procédures solides.