Nous avons réalisé un benchmark avec les étudiants de l’INSA et nous avons identifié trois pays en pointe sur cette thématique : Les Pays-Bas, Les États-Unis et le Japon. Ces trois pays ont des problématiques propres qui expliquent leur activité sur cette thématique :
Les hollandais manquent de surface au sol. Ils développent des solutions très optimales car leur défi c’est une production maximale dans un espace réduit.
Les américains, en particulier la Californie et l’ouest manquent d’eau. Ils ont consommé plus de la moitié de leur réserves d’eau. Or, l’ouest américain est le grenier des États-Unis donc eux ils sont plutôt sur des projets de fermes indoor géantes mobilisant des investissements énormes qui se chiffrent en centaines de millions de dollars.
Enfin, pour le Japon, c’est le problème de place et la population grandissante qui expliquent la prise de conscience.
Le portrait est très schématique mais la géopolitique se découpe globalement de cette façon.
C’est vrai que nous portons le sujet de la ferme urbaine dans un pays agricole donc les gens parfois ne comprenne pas vraiment. Notre rôle est aussi pédagogique pour expliquer qu’il faut à tout prix développer une ingénierie parce que c’est une ingénierie de pointe qui peut rassembler des filières entières. Le projet mobilise le savoir-faire sur l’hydroponie, sur les climats, sur la lumière, sur la robotique, sur la logistique… Donc nous pensons que de tels projets d’innovation français sont primordiaux pour être en capacité, le jour venu, de répondre aux technologies hollandaises, américaines et asiatiques.