D'apparence simple et connue de tous, la démocratie désigne pourtant un idéal politique complexe à atteindre. Si le système de la représentation politique s’est imposé peu à peu comme démocratique au cours de l’histoire, il apparaît aujourd’hui en crise, comme moins en adéquation avec les attentes des citoyens et les enjeux du monde actuel. Dans ce contexte, les dispositifs participatifs prennent leur essor sous des formes extrêmement diverses. De l’information à la co-production de la décision, la participation peut poursuivre des objectifs variés. A l’heure des premiers bilans, on reconnaît à ces dispositifs des apports indéniables, en particulier l’amélioration de l’efficacité des politiques publiques grâce à un meilleur dialogue entre les citoyens et la sphère politique.

Néanmoins, les réserves et les critiques ne manquent pas. Les questions de la représentativité de ces dispositifs et des objectifs atteints, en regard de ceux poursuivis, sont en particulier récurrentes. Parallèlement, différents modes d’expression, d’implication et d’intervention des citoyens dans la sphère politique s’affirment comme de nouveaux modes d’exercice démocratique. Il peut s’agir de lobbying, d’action directe, de choix de consommation, de l’utilisation d’internet… tous sont susceptibles d’exercer une influence sur la sphère politique et semblent souvent préférés au vote. Ce redéploiement de l’activité citoyenne dans la vie sociale s’affirme comme une tendance durable et promeut une vision large de l’exercice démocratique, construite autour de la représentation, de la participation et de la délibération publique. De fait, les interactions entre les citoyens et la sphère politique sont considérablement modifiées. Mais comment les améliorer ?