Le rapport entre fonction hospitalière et fonction politique à Lyon
Interview de Philippe DUJARDIN
Philippe Dujardin est politologue et chercheur au CNRS.
Dossier
Pourquoi sommes‐nous solidaire ? Si un socle de pensée commun nous enjoint à la solidarité comme à une évidence, il est important de revenir aux origines de la notion. Comment sommes‐nous solidaires ?
Ludovic Viévard, philosophe, dans cette étude réalisée en 2011, répond à ces questions en revenant d’abord sur les différents modèles théoriques de l’assistance à autrui, en particulier à la personne handicapée et/ou dépendante puis, dans un second temps, il analyse comment ils s’articulent dans le système de solidarité contemporain.
Solidarité et compétition sont deux moteurs de l’action souvent donnés comme antinomiques. Pourtant, chacun semble nécessaire aux sociétés démocratiques. Après un effort de définition qui cherche notamment à restituer le contexte d’apparition des termes, Ludovic Viévard, philosophe, dans cette étude réalisée en 2012, explore les modes d’articulation possibles de ces deux principes, notamment grâce aux exemples de l’économie, du sport et de l’école.
Trois doctrines se détachent plus particulièrement : le Saint-simonisme, le Solidarisme et le Personnalisme. En étudiant leur rapport à Lyon, nous tentons, dans cette interview en 2008, de saisir, avec Philippe Dujardin, politologue, les traits de cette singularité lyonnaise.
Dans cette interview de 2007, Philippe Dujardin, politologue, nous explique l’origine du lien entre ces 2 mondes et en quoi il est singulier à Lyon.
Chercher à réassocier une société en proie à l’individualisme, réfléchir aux moyens de susciter un ordre social et économique plus juste, en disant « non » aux positions extrêmes (collectivisme d’un côté, laisser-faire libéral de l’autre) est le point commun de ces doctrines.Dans les années 1830-1900, c’est à Lyon que l’école saint-simonienne réussit le mieux à s’incarner dans des réalisations (banques, voies ferrées, écoles…), à Lyon encore que le Mutuellisme trouve son épicentre ; Lyon contribue ensuite à la doctrine solidariste. Dans le même temps, en opposition à ces courants républicains, naît un mouvement catholique social très fécond, autour d’une revue, La Chronique sociale. A l’intérieur de ce mouvement et contre lui naîtront plusieurs écoles, les plus importantes pour Lyon étant le Personnalisme dans les années 1930, puis Economie et Humanisme une décennie plus tard.
Avec l’étude de Cédric Polère, sociologue, nous verrons qu’entre ces pensées, il existe de multiples liens d’influence, mais aussi des oppositions marquées.
3 courtes monographies de l’historien Bruno Benoit permettent de découvrir 3 hommes à l’origine des mouvements : Claude Henri de Rouvroy (de Saint-Simon), Léon Bourgeois (solidarisme) et le canut Pierre Charnier (mutuellisme).
Fondateur d’Habitat et Humanisme retrace l’histoire de son engagement auprès des plus démunis et précise son attachement à faire de l’économie un vecteur de solidarité. Attaché au catholicisme social, Bernard Devert nous expose en 2010, son point de vue sur les nécessaires évolutions de l’économie et de la finance pour bâtir une société et une ville plus solidaires. En conclusion, il présente sa vision du « modèle lyonnais ».
Nous avons interrogé plusieurs personnalités lyonnaises, responsables associatifs ou politiques dont l’engagement est proche du catholicisme social et qui s’expriment tour à tour sur les caractéristiques de ce mouvement à Lyon, à travers les questions de l’engagement, de la transmission, du rapport au politique.
Pour Hugues Puel, directeur d’Economie & Humanisme en 2010, ce qui caractérise le catholicisme social lyonnais, c’est son attachement à la démocratie et aux lois sociales.
Pour Bruno Lachnitt, directeur de la MRIE en 2010, le catholicisme social regroupe des personnes qui se répartissent très largement sur l’échiquier politique droite/gauche et cette mixité facilite le dialogue.
Pour Bernard Bolze, fondateur de l’OIP (Observatoire International des Prisons), reconnait, en 2009, l’importance de l’influence du catholicisme social dans la création de l’OIP.
Pour Anne-Marie Comparini, Ancienne présidente du conseil régional Rhône Alpes, nous fait part, en 2009, de sa vision du modèle lyonnais en faveur d’une économie plus humaine.
Le père Christian Delorme, prêtre du diocèse de Lyon, membre du Prado (curé des paroisses d'Oullins et de Pierre-Bénite en 2010) revient sur les liens très forts entre l’histoire de la ville et l’histoire de l’église à Lyon.
Humanisme(s) et/ou Humanutarisme ? Dans cette interview en 2012, Philippe Dujardin, politologue, nous fait part de ses réflexions suite à la lecture de l’ouvrage « Lyon, l’humaniste » coordonné par Claude Royon (membre de l’association Économie et Humanisme). 3 séquences rythment son propos. La première traite des humanismes à Lyon, la seconde zoome sur les traits du modèle politique lyonnais, et la troisième sur la fonction de ville laboratoire.
Dans ce texte de 2019, Philippe Dujardin, politologue, analyse la situation politique de la France à l’aune de 2 questions d’une part sur les relations paradoxales de la rupture et de la continuité, et d’autre part, sur l’avantage que l’on peut avoir à faire appel au passé comme ressource et force.
Sylvère Angot est doctorant en sociologie au laboratoire LISIS (Université Paris Est). Sa thèse porte sur l'évolution de l'expertise des agents de l'Etat territorial suite à la Révision générale des politiques publiques (2007-2012). Dans ce texte de 2018, à partir d’une analyse critique du corpus gestionnaire utilisé par les réformes, il nous invite à porter un autre regard sur les manières de faire évoluer les organisations.
« Ne tirez plus sur les maires ! » , « Les élus locaux font face à une vraie crise existentielle » , « Usés par la fonction, de plus en plus d’élus jettent l’éponge »*… A l'approche des élections de 2020, la crise des vocations des élus locaux trouve une place de plus en plus importante dans la presse nationale. Et si on faisait de cette crise une opportunité pour produire une réflexion collective sur la fonction des élus dans nos territoires ? Manon Loisel et Nicolas Rio, politologues, posent en 2018 les bases de cette réflexion.
Face à la difficulté de définir ce qu’est un citoyen dans un contexte de décentralisation territoriale, Christophe Chabrot, juriste, spécialiste en droit public, revient sur le concept de démocratie et nous invite à considérer le pouvoir reconnu aux habitants eux-mêmes comme un marqueur important de la démocratie locale, ce qu’il appelle la « domocratie ».
Dans cette interview, Jean-Paul Delevoye qui préside depuis 2010 le Conseil économique, social et environnemental (CESE), nous fait part de son diagnostic et sur les voies qui s’offrent pour reconstruire la confiance.
En 20 ans ces deux notions classiques ont vu leur sens renouvelé par des chercheurs de courants différents qui y ont vu des outils performants pour la gestion des ressources communes. Que recouvrent-elles ? Quelles sont leurs différences ? Peuvent-elles servir à l’échelle d’une collectivité locale ? Dans cette étude de 2009, Ludovic Viévard, philosophe, analyse la différence entre ces 2 notions.
Faire par soi-même constitue un levier privilégié du bien-être de la personne et de la vitalité des communautés. C’est ce que nous montre la réflexion de David Gauntlett, sociologue. Dans cette interview en 2013, il nous montre que chacun détient un potentiel créatif et collaboratif qui peut constituer une précieuse ressource pour accompagner la dynamique de changement de la société. Le politique peut ainsi trouver dans le citoyen contributeur un nouvel interlocuteur stimulant pour construire des projets collectifs.
L’économie collaborative et ses nouveaux modèles liés notamment à la montée en puissance des outils numériques, bouleversent les pratiques classiques de production et de consommation, et aussi les relations entre les habitants et leur territoire, entre les usagers et les services urbains. Dans ce texte de 2014, Emile Hooge, consultant, passe en revue les qualités et les nombreux enjeux de ce modèle économique en mode pair à pair.
Flore Berlingen est co-fondatrice de OuiShare, communauté ouverte internationale composée de plusieurs centaines de personnes (entrepreneurs, designers, chercheurs, ingénieurs, décideurs publics, citoyens…), elle est questionnée dans cette interview en 2014, sur la manière dont l’économie collaborative et les échanges "de pair à pair" (co-voiturage, couchsurfing, location entre particuliers…) contribuent à recréer des liens entre individus, à la fois au niveau local et au niveau global. Elle évoque également le rôle que la puissance publique, et en particulier les collectivités locales, peuvent jouer pour encourager le fonctionnement "en bien commun" de ces modèles d’échange.
La reconnaissance et la préservation de ce monde commun qui fonde la vie en société (le vivant, les ressources naturelles ou encore le patrimoine immatériel de l’humanité) est au cœur de la réflexion et de l’engagement de Silke Helfrich, auteure et activiste indépendante. Prenant acte des difficultés rencontrées par le marché et le politique pour apporter de véritables réponses à l’enjeu des communs, elle a pris le parti d’explorer, de partager et de promouvoir les solutions développées par les communautés locales elles-mêmes. Pour Silke Helfrich, chacun est appelé à prendre conscience de ses responsabilités en tant que copossesseur des « choses qui nous sont communes », afin d’en tirer davantage de liberté et de communauté. Dans cette interview en 2013, elle nous livre ses réflexions et revient sur ses observations qui témoignent de la capacité de ces communautés à se donner des normes et des règles, et parviennent non seulement à protéger durablement leurs ressources mais également à renforcer les liens sociaux qui les animent.
Lorsque la nature met en tension notre éthique de vie… ne faut-il pas donner un nouveau statut à la nature en rapport avec le substrat qu’elle offre à l’humanité ? C’est sur cette question que Michel Serres, philosophe des sciences, nous invite à repenser notre rapport à la nature.
La préservation de la nature ne doit-elle pas devenir une nouvelle limite à la liberté de l’homme ? Ainsi nous interpelle, en 2013, la philosophe Corinne Pelluchon, dont l’originalité des travaux est de montrer que la prise au sérieux de l’écologie et de la question animale conduit à rénover l’humanisme.
Serons-nous capables de réagir à temps face à l’inertie et à l’irréversibilité des évolutions écologiques ? Dans cette interview en 2013, le philosophe Dominique Bourg nous explique que l’enjeu de la continuité à long terme de l’existence de nos sociétés constitue un défi politique et une question existentielle sans précédent.
Interview de Philippe DUJARDIN
Philippe Dujardin est politologue et chercheur au CNRS.
Interview de Bruno LACHNITT
Bruno Lachnitt est directeur de la Mission Régionale d'Information sur l'Exclusion (MRIE).
Interview de Bernard BOLZE
Bernard Bolze est militant contre la double peine et Fondateur de l’OIP (Observatoire International des Prisons).
Interview de Hugues PUEL
"Le mouvement du catholicisme social et la pensée d'une économie humaine sont tout à fait d'actualité".
Interview de Anne-Marie Comparini
Anne Marie Comparini est l'ancienne présidente du conseil régional Rhône Alpes.
Étude
Pourquoi sommes-nous solidaire ?
Étude
Solidarité et compétition, chacun semble nécessaire aux sociétés démocratiques.
Étude
En 20 ans notions de biens publics et de biens communs ont vu leur sens renouvelé par des chercheurs qui y ont vu des outils performants pour la gestion des ressources communes.
Texte d'Emile HOOGE
Les bénéfices économiques, environnementaux et sociaux des nouvelles pratiques collaboratives commencent à être bien identifiés par les territoires et leurs habitants.
Étude
Lyon a joué un rôle important dans l’élaboration de grandes doctrines anti-individualistes et de solidarité.
Texte de Bruno BENOIT
Doctrine politique, dont le principal théoricien est le français Léon Bourgeois.
Texte de Bruno BENOIT
Le saint-simonisme est composé de plusieurs niveaux de lecture où libéralisme et socialisme se côtoient.
Étude
Ces deux mouvements refusent l’assistance de nouvelles formes de solidarité dans le monde du travail.
Article
Dans un monde qui se réenchanterait pour mieux se réconcilier avec le non-humain, que nous dirait-il de nos anomies actuelles ?
Étude
L’écologie : nouveau facteur d’inégalités… ou nouvelle opportunité de solidarité ?
Interview de Bruno REBELLE
AVSF - Agronomes et Vétérinaires sans frontières
Interview de Olivier BRACHET
Vice-Président du Grand Lyon délégué au logement
Texte de Gilbert Auger
Texte de François DUBET
Texte de François Ascher
Texte de Collectif Economie et Humanisme