Oui, elles comprennent que les cadres d’achat mettent en avant les efforts à la fois sociaux et écologiques, et visent à sélectionner les entreprises les plus vertueuses. Pour la transition écologique les éco-gestes des citoyens ne peuvent pas suffire. C’est aussi aux entreprises d’agir massivement pour la décarbonatation de leur production.
On a des entreprises qui répondent déjà largement à ce qui existe dans les cahiers des charges. Elles ont beaucoup d’idées, et ce dialogue a été profitable à tous. Dans l’un des groupes de travail, les entreprises elles-mêmes ont proposé un système de bonus/malus, en fonction du respect des exigences environnementales. Elles ont donc proposé un moyen de vérifier que tout le monde soit jugé de la même façon.
Une forme de transformation de l’institution a aussi été considérée comme l’un des enjeux du SPAR, particulièrement avec cette phase 2 qui associait les entreprises, et qui reste une expérience unique en France. Les évolutions vont dans le sens d’une transformation des pratiques, vers une meilleure analyse en amont des fonctionnalités recherchées, et d’une approche plus stratégique de la commande publique locale.
La délibération adoptant le SPAR a été voté par le Conseil métropolitain le 13 décembre 2021. À court terme, un travail de veille informationnelle et de sourcing se poursuivra sur les cadres d’achats, en prévision des marchés à passer dans les deux ou trois prochaines années. En faisant évoluer nos exigences sociales et environnementales, nous assurons des débouchés à des activités plus responsables. Dans cette perspective, les marchés publics sont vus comme des outils, des leviers de transformation de ces filières. L’achat devient une politique publique, dans le sens fort du terme.