Après avoir étudié l’exposition à chaque polluant pris individuellement, nous avons engagé une étude qui s’intéresse davantage à la corrélation entre les polluants : NO2 et particules, NO2 et ozone…
Dans l'étude Xenair, nous nous intéressions à l'exposition à l'adresse résidentielle. Nous avons pour projet de prendre en compte les expositions à l'adresse professionnelle et durant les trajets domicile-travail, car ce sont les moments où la pollution est potentiellement la plus élevée.
Une étude va aussi explorer tous les moments-clés du développement hormonal chez la femme : au moment du développement in utero, pendant la puberté, pendant les grossesses. Pour considérer ces expositions antérieures, nous avons récupéré les adresses des femmes depuis la grossesse de leur mère. Cette étude est assez complexe puisqu’avant 1990, les mesures de pollution de l’air étaient limitées, voire n’existaient pas. On essaie de pallier ce problème en développant des proxys, c’est-à-dire en utilisant d'autres données (densité de population, statut urbain/rural, etc.) pour estimer l'exposition des femmes pendant ces périodes-là.
Une autre étude envisagée va se concentrer sur les particules. Il s’agit de ne pas considérer leur taille comme cela est fait classiquement, mais leur type, car certaines peuvent être plus ou moins toxiques, variables en fonction de la météo, présentes en bord de mer et rares dans les terres, présentes dans le Sud de la France et absentes dans le Nord, etc. Par exemple, lors des épisodes de nuages de sable du désert, on peut observer un gradient nord-sud très net.
On mène aussi des études pluridisciplinaires avec des équipes travaillant sur les modifications de comportement de mobilité, ou autres, permettant de diminuer son exposition.