Né en 1949 à Avignon, (région dont il n’a pas perdu le joli accent chantant), Maurice Charrier, a emménagé à Vaulx-en-Velin au Mas-du-Taureau en janvier 1972 avec tout le plaisir de découvrir le confort. Il était le premier locataire de son immeuble, dans une ZUP en pleine construction.
Après des études d’histoire, il travaille dans un mouvement d’éducation populaire, la FOL (Fédération des Œuvres Laïques). Membre actif du parti communiste (dont il démissionnera en 1994) il est élu conseiller municipal de Vaulx-en-Velin en 1977 (il n’a pas 30 ans), adjoint à l’urbanisme de 1977 à 1983 puis premier adjoint. En 1985, il devient Maire et sera réélu en 1989, en 1995 (où il intégrera un tiers d’habitants sur sa liste « initiatives Citoyennes »), en 2001 et en 2008. Il sera également conseiller général de 1992 à 2004. Il est vice-président du Grand Lyon depuis 1995, délégué à l’urbanisme commercial sous le mandat de Raymond Barre, puis délégué à la Politique de la Ville, et par la suite à l’urbanisme et à l’aménagement des territoires sous le premier mandat de Gérard Collomb, et à nouveau en charge de la Politique de la Ville depuis 2008. Par ailleurs, il est membre actif de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE), siège au bureau du Conseil national des villes et au Conseil d’administration de forum réfugiés et est Vice Président de l’INTA (Forum mondial du développement urbain).
Durant plus de trente ans, en tant qu’adjoint puis maire de Vaulx-en-Velin, il va œuvrer pour la requalification et le développement de sa ville qui abrite une majorité de logements sociaux principalement construits dans les années 1960.
Marquée par les évolutions propres aux grands ensembles d’habitats sociaux de banlieue, les émeutes de 1981 puis celles de 1990, la mort de Khaled Kelkal, et enfermée dans une image stigmatisée de zone à éviter, Vaulx-en-Velin symbolisait le malaise des banlieues. C’est à la suite des émeutes de 1990 que François Mitterrand a annoncé la création d’un ministère de la ville et que Fadela Amara a présenté, près de vingt ans plus tard, le nouveau plan espoir banlieue. Cependant, la Ville s’est, et se reconstruit peu à peu depuis plus d’une vingtaine d’années à travers les différents dispositifs de la Politique de la Ville qui se sont succédés sur la base d’un projet urbain ambitieux dont l’objectif était de créer un centre ville dans une ville qui n’en avait pas, de diversifier l’habitat et d’assurer une bonne desserte par les transports en commun. Le projet est urbain mais aussi global. Il vise également à améliorer l’accès à l’éducation, la culture, le sport, la santé ou encore l’emploi. Le centre ville est aujourd’hui créé, les transports en commun en place et les mutations engagées se poursuivent à travers le GPV (Grand Projet de Ville).
Des immeubles sont en construction aux quatre coins de la ville, certains quartiers à l’exemple des Grolières où des Cervelières-Sauveteurs ou encore de la Thibaude ont d‘ores et déjà été requalifiés, et d’autres quartiers comme la Grappinière ou le Mas du taureau sont en cours ou programmés. Mais déjà, Vaulx-en-Velin a changé d’image et connaît une attractivité certaine. Les prix de l’immobilier ont particulièrement augmenté ces dernières années et aujourd’hui, les nouveaux logements se vendent entre 2500 et 3000 euros/m2. Maurice Charrier l’affirme "Vaulx-en-Velin n’est plus une banlieue, c’est une ville du Grand Lyon !