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La transmission aujourd’hui : l’exemple de l’éducation populaire

Étude

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Date : 20/12/2006

La question de la transmission est au cœur de toute société humaine. L’homme est par nature infiniment démuni à la naissance par rapport à l’animal, et totalement incapable de survivre seul. Il ne peut devenir homme que s’il y a transmission. Sur le plan collectif, la société ne peut être pérenne que si elle parvient à transmettre aux jeunes générations ce qui assure sa cohésion, c’est-à-dire ses fondements, son histoire, son sens commun, ses valeurs, ses connaissances, ses avancées scientifiques et techniques, ses perspectives .
Aujourd’hui, on note que les collectivités s’impliquent de plus en plus dans le champ de l’éducation de l’enfant et du jeune au-delà de leurs missions obligatoires. Elles doivent donc s’interroger sur la question de la transmission.
Mais le concept de transmission est aujourd’hui questionné de multiples manières. N’assiste-t-on pas à une crise de la transmission, à l’heure où les jeunes semblent plus réceptifs aux messages diffusés par les stars du moment qu’aux savoirs enseignés à l’école ou aux grands projets menés sur leur territoire de vie ? Ne serait-on pas en train de passer de la société de la transmission à la société de l’information avec la montée en puissance de médias qui diffusent plus un flux d’informations non hiérarchisées qu’un message chargé de sens ? Peut-on encore assurer la transmission alors même que les principaux cadres qui l’assuraient, l’école (avec ses difficultés à permettre la réussite de tous) et la famille (aujourd’hui souvent éclatée, reconstituée) semblent en crise ?Face à ces évolutions qui sont des faits reconnus par tous, l’analyse est  plus celle d’une évolution forte des modalités de la transmission que la fin de la transmission qui serait synonyme de la fin de notre société. La transmission se fait, mais elle se fait autrement, par d’autres vecteurs, dans d’autres lieux, sur d’autres modes. Elle n’est plus organisée selon un modèle vertical d’une génération à une autre, mais selon un modèle beaucoup plus complexe. Il s’agit donc de comprendre les nouveaux fonctionnements à l’œuvre pour pouvoir assurer pleinement la transmission.
Face à ces évolutions qui sont des faits reconnus par tous (influence des médias, mise en cause de l’école, bouleversements des relations familiales, etc.), l’analyse est  plus celle d’une évolution forte des modalités de la transmission que la fin de la transmission qui serait synonyme de la fin de notre société. La transmission se fait, mais elle se fait autrement, par d’autres vecteurs, dans d’autres lieux, sur d’autres modes. Elle n’est plus organisée selon un modèle vertical d’une génération à une autre, mais selon un modèle beaucoup plus complexe. Il s’agit donc de comprendre les nouveaux fonctionnements à l’œuvre pour pouvoir assurer pleinement la transmission. C’est ce que ce rapport se propose de montrer ici à partir de l’étude des fédérations d’éducation populaire.