Dossier
En France, où la « bonne chère » est au cœur des traditions de chaque région, la défense de l’alimentation peut avoir tendance à n’être envisagée qu’à l’aune d’une vision avant tout culturelle d’un « art de vivre » qui fait notre réputation à travers le monde, comme l’illustre l’inscription du « repas gastronomique des Français » au patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco en 2010.
À une échelle globale, le sujet prend une autre dimension. De fait, le dérèglement climatique impose à court terme un changement de modèle. Enjeu clef du développement soutenable, l’alimentation pourrait ainsi s’imposer dans les prochaines années comme l’une des priorités du débat public. Au niveau territorial, il s’agit bien là d’un carrefour entre des enjeux majeurs : politique agricole, échanges commerciaux, aménagement du territoire et emploi bien sûr, mais aussi santé publique, justice sociale, attractivité et même éducation.
Alors que les premiers jours du confinement de mars 2020 ont fait apparaître l’hypothèse de pénuries, que le circuit logistique qui approvisionne les métropoles pèse lourd dans notre bilan carbone, et que la qualité des produits de l’agriculture intensive est de plus en plus mise en doute, arrivons-nous à la fin d’une ère d’abondance et de consumérisme assumé ?
Aujourd’hui, un tiers des habitants de la métropole déclare ne pas avoir les moyens de se nourrir correctement. La problématique de la justice alimentaire s’impose donc comme l’un des futurs critères forts d’évaluation de la politique menée dans ce domaine.
De même, l’enjeu de résilience, soulevé par la question de l’autonomie alimentaire, demande à la collectivité de soutenir un modèle vertueux d’agriculture, et de prendre en compte un bassin de production débordant de ses frontières, ainsi que les nouveaux besoins logistiques révélés par les lacunes actuelles des réseaux de proximité.
Alors que le mouvement engagé vers une transition écologique et sociale se doit de passer par nos assiettes, à quel point sommes-nous prêts à changer la société, pour rendre possible l’accès de tous à une alimentation saine, pérenne, et toujours autant source de plaisir et de convivialité ?
À une échelle globale, le sujet prend une autre dimension. De fait, le dérèglement climatique impose à court terme un changement de modèle. Enjeu clef du développement soutenable, l’alimentation pourrait ainsi s’imposer dans les prochaines années comme l’une des priorités du débat public. Au niveau territorial, il s’agit bien là d’un carrefour entre des enjeux majeurs : politique agricole, échanges commerciaux, aménagement du territoire et emploi bien sûr, mais aussi santé publique, justice sociale, attractivité et même éducation.
Alors que les premiers jours du confinement de mars 2020 ont fait apparaître l’hypothèse de pénuries, que le circuit logistique qui approvisionne les métropoles pèse lourd dans notre bilan carbone, et que la qualité des produits de l’agriculture intensive est de plus en plus mise en doute, arrivons-nous à la fin d’une ère d’abondance et de consumérisme assumé ?
Aujourd’hui, un tiers des habitants de la métropole déclare ne pas avoir les moyens de se nourrir correctement. La problématique de la justice alimentaire s’impose donc comme l’un des futurs critères forts d’évaluation de la politique menée dans ce domaine.
De même, l’enjeu de résilience, soulevé par la question de l’autonomie alimentaire, demande à la collectivité de soutenir un modèle vertueux d’agriculture, et de prendre en compte un bassin de production débordant de ses frontières, ainsi que les nouveaux besoins logistiques révélés par les lacunes actuelles des réseaux de proximité.
Alors que le mouvement engagé vers une transition écologique et sociale se doit de passer par nos assiettes, à quel point sommes-nous prêts à changer la société, pour rendre possible l’accès de tous à une alimentation saine, pérenne, et toujours autant source de plaisir et de convivialité ?
Sommaire :
- Jérémy Camus, vice-président du Grand Lyon chargé de l’Alimentation : « Un quart de la population métropolitaine déclare ne pas se nourrir à sa faim »
- Infographie : De la fourche à la fourchette, vers une résilience alimentaire du Grand Lyon, de Gauthier Bravais et Lucas Piessat
- Urgence climatique : le Giec place l’alimentation au cœur des enjeux de transition écologique, de Gauthier Bravais et Lucas Piessat
- Abécédaire de l’alimentation du futur, de Thomas Hajdukowicz
- Relire « Le Mangeur Hypermoderne » : François Ascher a-t-il prédit nos pratiques alimentaires actuelles ?, de Thomas Hajdukowicz
- Représentations culturelles de l'agriculteur à travers l'Histoire : de la condescendance à la reconnaissance, de Thomas Hajdukowicz
- Lilian Vargas : « C’est désormais le sujet alimentaire, et plus seulement la question agricole, qui est mis en discussion »
- Jacques Mathé : Les circuits courts et l'économie des territoires
- Jean-Louis Rastoin : Les limites du système agroindustriel
- Michel H. Shuman : Pour un système alimentaire local
- Carole Chazoule : Consommer local : une analyse sociologique
- Baudoin Niogret : La métropole lyonnaise : zone de choix pour les start-up de la foodtech
- Les agricultures urbaines : cultiver partout, de Béatrice Maurines et Lilian Pellegrino