Pouvez-vous me parler du dispositif d'appui pour la prévention des risques liés à la radicalisation (DAPR), hébergé par votre Institut ?
question
reponse
JR : Depuis 2015 nous avons accompagné environ 70-80 familles autour de cette thématique. Et très vite s’est posée la question du numérique dans l’engagement radical. Avec l'idée que finalement, ce qu'on appelle radicalisation n’aurait jamais pu arriver à un autre moment : cette question est liée au contexte numérique et aux bouleversements que cela entraine au niveau culturel, puisqu’on assiste à une forme de scission, difficile à qualifier, disons culturelle, entre jeunes et adultes.
OC : Oui, c’est l’hypothèse que nous formulions dès le lancement du dispositif : le contexte sociétal dans lequel nous étions ne pouvait pas être dé-corrélé du numérique, en tout cas du point de vue de nos actions. Engager des actions de prévention sans tenir compte de ce nouvel environnement numérique, notamment au regard de la radicalisation, exigeait que nous intégrions la problématique numérique. Cette question s’est donc posée sous deux facettes : celle de l'usage du numérique de la part des jeunes dans les processus de radicalisation, et la place qu'accordent les professionnels à la connaissance de ces environnements-là, pour accompagner leur public, c’est-à-dire les jeunes.